ONGLES
durée 40 minutes, création 2022
Crédit photo: Marie Astre
"On quitte Marseille avec Polo, les inondations ont tout ravagé.
Plus d’appart, plus de loyer.
Les grandes eaux emportent les autos qui ne flottent pas.
Les véhicules partagent tous le terme « d’épaves » une fois immergés ou désossés.
Heureusement on a tout vu de la montagne.
L’appel du Proprio qui m’a dit pour l’appartement,
Il m’a aussi dit que « ça ne changeait rien pour les loyers » alors je lui ai fait croire que je
me noyais «Blue Blue Blue Blue», j’ai cassé la carte Sim et je l’ai balancé. Donc plus de loyer. "
Ce seule en scène est un road trip écologique et dystopique.
Un dialogue entre Léa et sa voiture Polo
Crédit photo: Marie Astre
Crédit photo: Marie Astre
Incrustations : Clara Buffey
La Femme à la Moto
" X allume une cigarette industrielle et dans cette nuée blanche, je revois la fumée grise et l’eau sale des bangs du terrain de moto-cross, l’eau qui glougloute et le coup dans le crâne que ça te met.
Le coup que tu recherches, parce que c’est le collège dans la campagne désabusée et désolée. Que c’est l’ennui. Et la bêtise raciste et sexiste, parce que les esprits sont loin
de tout et cantonnés sur le terrain où il ne se passe rien.
L’ennui au parc pour enfants. Les habits que l’on achète à Kiabi dans la zone industrielle sont moites, alors on boit un succédané de vodka qu’on achète à Aldi.
Se poser le cul parterre sur un bout de trottoir ou le banc en béton, parce que l’herbe est humide et froide en se disant que y’a rien à faire. C’est pas comme aux USA, qu‘on voit à la télé. Un monde horizontal qui s’étend et prend du temps,
une sensation d’étouffement lourde comme le brouillard qui ne sort pas de la
vallée.
Souvent, j’allais zoner seule à la gare du village, comme si j’allais prendre un train. De cette période de ma vie, je me souviens que je lisais beaucoup et que les livres étaient des échappatoires fantastiques par lesquelles je pouvais passer et voir des choses se dérouler. Et que la désolation de mon environnement laissait une grande place à mes fantasmes.
C’est l’histoire de la femme à la moto,
on raconte que c’était une sirène de la route, elle avait un haut de femme, les cheveux noirs longs flottants dans le vent. Le reste de sont corps était une moto-cross Yamakasi 50 centimètres cubes, verte comme les éditions « chair de poule » en Y, sur sa roue arrière. Elle était un cabro perpétuel. Elle ne roulait que la nuit sans fard et provoquait des accidents. Voiture dans le fossé, tonneau, toutes avaient été doublées, puis avaient cherché à éviter la femme-bolide, perdant le contrôle de leur véhicule.
La femme à la moto ne frappait jamais directement, mais causait l’accident mortel. Elle ne s’attaquait exclusivement qu’aux hommes en 4 roues, et avait un faible pour les SUV.
Symbole d’appartenance à la classe bourgeoise, révélant un complexe d’infériorité et summum du manque de goût.
La moto, comment tu montes dessus, comment elle t’arrive dessus.
Si vous voyez deux veilleuses vertes sortir de l’obscurité sur les routes de campagne alors s’en est fini de vous ! Ses deux yeux verts peuvent la faire passer tour à tour pour une berline ou un poids lourd. La dame blanche, c’était elle, elle était très pale en effet, car elle ne conduisait que de nuit. Mais comme personne n’en est jamais revenu et que les femmes ça conduit pas de motos
alors la moto a disparu de l’histoire. La femme à la moto n’était plus tout à fait une
jeune femme.
Elle est immortelle. "
Roasty Boiled Toastinette
Roasty, Boiled Toastinette,
aux Ateliers de la Ville de Marseille, sur une invitation d'Arthur Eskenazi et Silvia Romanelli,
performance de 10 minutes, création 2020
© Fa Fa Brizio
Roasty Boiled Toastinette, c’est un cri de douleur et de rage d’un fromage cheddar carré envers notre société.
Depuis l’avènement des ‘‘foodies’’, ces restaurants où l’on mange des burgers ‘‘gourmets’’ l’ambiance populaire, joyeuse, grasse et irresponsable du fast-food, s’est faite peu à peu greenwashée, gentrifiée. Sous le prétexte et la pression du ‘‘healthy’’, Toastinette est aujourd’hui mise à la porte par Ronald et ses consommateurs responsabilisés.
Nostalgique de l’élan de liberté dont jouissait l’univers du fast-food depuis ses débuts, Toastinette nous invite avec la Gomme Xanthane et Bisphénol pour une dernière virée au snack !
De nos corps entremêlés fallait-il faire attention ?!
© Billy Bhtk
H et M
durée 15 min, création 2019
H et M, c'est une partie de jeux de rôles entre M une petite fille volontariste qui compte bien devenir beauté et H son chien en peluche soumis. Tour à tour princesse, cavalière viking et maîtresse, la performeuse nous offre un aperçu de naître et grandir assignée femme entre trottinette, habillage et maquillage.
H et M, c'est une partie de jeux de rôles entre M une petite fille volontariste qui compte bien devenir beauté et H son chien en peluche soumis. Tour à tour princesse, cavalière viking et maîtresse, la performeuse nous offre un aperçu de naître et grandir assignée femme entre trottinette, habillage et maquillage.
" CHEZ LES ESTHÉTICIENNES
ON RACONTE QU'UNE FEMME SE FIT UN NUDE TELLEMENT PARFAIT QU'ELLE EN DISPARUT,
TOUT BONNEMENT,
C'EST CE QUE L'ON APPELLE DANS LES SALONS LE "NAKED VANISHED".
Après les performances Une White Trash à l'Abri, et La Concha de la Madre, Léa Puissant est ravie de vous présenter H et M le dernier volet du triptyque des Embodyments.
H et M à la Gare XP, Paris, 2019
H et M à la Gare XP, Paris, 2019
La Concha de la Madre
©Mariam Saintdenis
durée 15 minutes, création 2018
Nick Puissant vous propose la conférence La Concha de la Madre établissant les liens évidents entre la mère, le coquillage, le sexe féminin et la mer. À travers le drag king et les jeux de langues, cette conférence poétique nous fait divaguer à la recherche des origines du monde entre les sculptures de coquillages.
Une white trash à l'abri
©Mariam Saintdenis
durée 15 minutes, création 2017
Performance 10', 2018, Factatory, Lyon VIIe
Une white trash à l'abri c'est une femme toute seule qui parle. Les propos confus, absurdes d'une femme précaire contemporaine, "coincée entre deux deux gares, dans un terrain infertile tout maigre". Sous forme d'aphorismes, elle convoque les autres, la folle, la vieille, la société. A travers son écriture cette performance-spectacle révèle et redessine le paysage alentour entre poésie désolée et humour grinçant.
L'Histoire des Choses
Photographie : Julie Le Toquin
L'histoire des Choses, 2017,
Performance 10',
Institut Supérieur des Beaux-Arts, Besançon
Photographie : Julie Le Toquin
L'histoire des Choses, 2017,
Performance 10',
Institut Supérieur des Beaux-Arts, Besançon
Photographie : Julie Le Toquin
L'histoire des Choses, 2017,
Performance 10 minutes,
Institut Supérieur des Beaux-Arts, Besançon
Il s'agit de l'Histoire de l'outil à la "chose",
De la préhistoire jusqu'aux révoltes contemporaines
en passant par le refus du travail des choses, la révolte des socles et le suicide des étagères.
À la recherche du centre
Crédit Photographique : Florent Poussineau
À la Recherche du Centre, 2016
Performance 7 minutes, Institut Supérieur Beaux-Arts, Besançon
Crédit Photographique : Florent Poussineau
À la Recherche du Centre, 2016
Performance 7 minutes, Institut Supérieur Beaux-Arts, Besançon
Crédit Photographique : Florent Poussineau
À la Recherche du Centre, 2016
Performance 7 minutes, Institut Supérieur Beaux-Arts, Besançon
Crédit Photographique : Florent Poussineau
À la Recherche du Centre, 2016
Performance 7 minutes, Institut Supérieur Beaux-Arts, Besançon
À la Recherche du Centre, 2016
Performance 7 minutes, Institut Supérieur Beaux-Arts, Besançon
De la pointe du compas, au phénomène des "fléchettes Irlandaises", en passant par le compas à ventouse.
Cette conférence digressive et excentrée cherche son propre centre.
Peut-être finirons nous pieds nus
Peut-être finirons-nous pieds nus,
Chaussette en laine qui se détricote au fur et à mesure de la déambulation, performé par Samuel Braikeh
Exposition Entre Actes et Formes, Collectif Zone [ou]verte, Clermont-Ferrand, 2016
Peut-être finirons-nous pieds nus, 2016
Chaussette en laine qui se détricote au fur et à mesure de la déambulation, performé par Samuel Braikeh
Photographie : Kévin Desbouis
Exposition Entre Actes et Formes, Collectif Zone [ou]verte, Clermont-Ferrand
Visite
Crédit Photographique : Jean Thirrée
Visite,
40 minutes, performance Ecole Supérieure d'Arts de Clermont Métropole, Clermont-Ferrand, 2015
"La visite commence par ce travail que vous voyez ici. Il s’intitule Les Pièces de l’Union Soviétique, et là, à côté, vous avez le Peigne des Bacchantes. Contrairement à ce qu’on pourrait penser à première vue, les Pièces de l’Union Soviétique, ne renvoient pas à l’URSS, mais plus précisément à l’Avenue de l’Union Soviétique, située à Clermont-Ferrand, l’avenue de la gare.
Le quartier de la gare est un quartier très populaire, cosmopolite, multiculturel, le quartier des squats, de la drogue et de l’alcool, d’où le fait que j’ai pu trouver ces dites pièces sur l’avenue, qui ne sont pas des pièces de monnaie, mais des capsules de bouteille de bière, jetées puis écrasées et piétinées.
Concernant le Peigne des bacchantes, il s’agit d’une ligature de bouchon de champagne qui a elle aussi été écrasée, sur le parking du supermarché Aldi, à Vic-le-Comte par les véhicules des consommateurs. Il s’agit là d’objets, qui ont étés jetés, abandonnés dans la rue, sur un parking, dehors.
Il est difficile de dire de ces objets qu’ils sont archéologiques dans le sens où ils ont étés produits récemment. Ils ne sont pas assez vieux pour être considérés comme archéologiques, ils ne renvoient donc pas à l’Histoire avec un grand “H”, mais plutôt à des petites histoires avec des petits “h”. Ce territoire archéologique, qu’il soit imaginaire, potentiel, envisageable ou prétendant, nous ramène à la "Révolte des Socles". Bon, là, je vous l’accorde, nous changeons de territoire, nous quittons la rue pour venir là où nous sommes maintenant, dans le “hic et nunc”, le Grand Atelier de l’ESACM, dans l’espace White Cube de l’Institution, au musée. […]
Peigne des Bacchantes, Ligature de bouchon de champagne, 2014
Pièces de l'Union Soviétique, Capsules de bouteilles de bières, 2014
Visite,
40 minutes, performance Ecole Supérieure d'Arts de Clermont Métropole, Clermont-Ferrand, 2015
Résidence Chambres à part, Paris
proposée par le collectif 35 Heures dans des chambres de Bonnes, Paris IXe
Ancilla au travail, performance quotidienne de nettoyage du couloir commun.
Éponge, texte encadré
Ancilla,
Tissu, carton, peinture, manche de balais
Ancilla,
bâche plastique cousue, peinture
Ancilla,
lourde moquette trouvée sur place découpée
Lune,
partie du mur nettoyée en mouvements circulaires
Ancilla,
texte encadré
Révolte des Socles, Phase II
Photographie : Vincent Blesbois
La Révolte des socles, Phase II, 2015
Tissu, engin télécommandé,
exposition Départs Commissariat : Damien Airault,
Ecole Supérieure d'Arts de Clermont Métropole, Clermont-Ferrand
Photographie : Vincent Blesbois
La Révolte des socles, Phase II, 2015
Tissu, engin télécommandé
exposition Départs Commissariat : Damien Airault,
Ecole Supérieure d'Arts de Clermont Métropole, Clermont-Ferrand
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Action lors du discours inaugural de l'exposition Départs, 2015
Ecole Supérieure d'Arts de Clermont Métropole, Clermont-Ferrand
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